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Les poèmes de Marie Faivre




Ce soir,

Le mur est en hiver

Il semble vide

Miroir des saisons passantes 

Miroir de nos vies en voyage 

Un instant de pause

Le Chant vient vers nous

traverse le silence

la maison en accueil

Tout devient limpide

par l'escalier du poème 

qui s'écrit sur le mur

Entre la nuit

Et le temps des roses.









Les robes paysages
Voyage onirique
A ma mère
Quelque chose de ses robes d'autrefois
Continue à traverser le temps
De ses mains de couturière et d'eau vive,
Elle faisait naître des robes paysages
Le vent jouait à les faire tourner
La joie dénouait les attaches
vers le large
Aujourd'hui,
Enfants des paysages,
Les chemins continuent à nous parler.
Le soleil sur ta peau
Dessine des plages de sable chaud
Les jours de pluie,
Les rivages de ton corps
Se fondent avec les nuages
Tous les paysages sont ma famille
Ils évoluent, et se réinventent
Tant et tant. que j'ai parfois peine à les suivre
Au silence d'une clairière
L'encre bleue remonte de la mer
Avec cette force qui n'est pas la mienne
Le poème continue à s'écrire
Le paysage à lui seul
Devient une Présence
La robe qui habille son âme
Par un fil d'amour et de nostalgie
Continue à porter nos rêves,
nos fraternités

Copyright Marie Faivre


 

 

 Marie Faivre- Lentement le paysage brûle ; Dans le silence qui s’amoncelle – Lyon, Les Presses Littéraires, 1996 et 1997

Dans les poèmes cristallins de Marie Faivre, il y a des maisons perdues où les pierres se souviennent, des jardins parcourus de voix, flamme minérale, veilleuse immortelle, accompagnée de l’odeur des glycines. Le constat serein d’avoir vécu « tout ce qui me touche/chaque heure/jusqu’à la dernière » avec une intensité que l’on devine frémissante de « vies innombrables » Quand l’image prend « racines et devient lecture », alors surgit le poème comme une porte ouverte qui nous mène vers le « plus lointain secret ».
Avec le temps du poème surgit « une saison de lumière fertile » qui ruisselle « sur nos terres/restées en hiver ». Il s’agit de retrouver le mot resté en souffrance que « seul/le regard qui aime/saura l’entendre. » Entre l’être et le rêve, il y a toujours la rivière des mots à la recherche de celui « qui fera naître le commencement ? » Et un jour de nouveau « le printemps/ fait sa maison/dans le soleil des mots » dans un monde nomade où l’inconnu coule dans les veines « Savoir qui tu es/appartient à la liberté du vent/à l’instant qui vient/Dont nul ne sait/ce qu’il enfante. » Quand la parole rejoint l’acte « alors la présence s’inscrit/à sa juste place/dans la mémoire du cœur/devenue sans limite. » Du voyage de la vie surgit alors une sorte d’épure délicate où l’écriture devient dentelle de l’être.
Extraits
MAINTENANT…
Maintenant
Tu connais la suite
Rien ne nous appartient
La lumière nous est prêtée
Tu t’en souviendras
Quand l’éclat éphémère
Par un air de luth
Fera scintiller
Un petit coin de paradis
La lumière nous est prêtée.
CHEMIN DE MOTS
Dans le paysage
Les mots se promènent
Avec l’autrefois et l’aujourd’hui
Liés
Dans la même nuit
Quand les mots se rencontrent
La lumière
Vendange des trésors
Aux fontaines de nos journées
C’est alors
Que le fil du paysage
S’est noué entre nous
Par le chemin qui se découvre
Il reste parfois l’obscur
Où le cœur trébuche
Les mots sombres s’enchaînent
Sur la trame des malentendus
La lumière nous revient
Par la musique de tes gestes
Lorsqu’ils sèment
Entre nous
Des mots attachants
Ensoleillent le paysage
Que l’hiver avait décousu.
Véronique Elfakir
Note de lecture - Revue Terre à ciel -
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